Que c’était dur, je trouve cette distance vraiment très difficile. Le premier marathon est bien trop rapide et je navigue entre mes zones 4 et 5 de fréquence cardiaque. Je ne veux pas lâcher le morceau. Je m’accroche mais je sais que cela va casser. Qu’importe! C’est une bonne occasion d’apprendre à mieux se connaître. Ce qui devait arriver arriva, je m’éteins sur le deuxième marathon. Le soleil apparaît, il fait de plus en plus chaud et avec la forte humidité, nous avons un cocktail explosif (plus de 50% d’abandon sur le 80 km!). Je passe à travers des moments très très difficiles. Je croise plusieurs coureurs(es) et bénévoles qui m’encouragent. Je ne leur parle malheureusement pas, je suis dans le rouge et je m’en excuse. (Je profite donc de ce texte pour vous remercier. Vous vous reconnaitrez et vous savez que vous m’avez tiré, merci).
J’ai découvert un grand champion en la personne de Ryan Atkins. Ce coureur professionnel de course à obstacles est vraiment au-dessus du lot et c’est surtout un chouet type. Je suis ébloui par la performance de
Rachel Paquette qui gagne le 80 km avec une facilité déconcertante. Rachel, Sophie Limoges (3éme sur le 50km) et plusieurs autres féminines renforcent un peu plus mon idée que plus la distance s’allonge et moins il y a d’écart entre les femmes et les hommes. Chapeau les filles, vous nous tirez par le haut.
Quand je ferme les yeux je revois ce magnifique lever du soleil, mon retour aux fondamentaux de la course qui me permet de remonter ces passes difficiles et tous ces sourires qui nous accompagnent.
Cet événement qui totalise 9 courses différentes pendant le week-end: 5 km, 10 km, demi-marathon, marathon à relais, marathon, 50 km, 80 km et deux courses pour enfants est à découvrir. L’organisation et les bénévoles sont au top, la station de ski est charmante et la proximité des coureurs(es) et des nombreux touristes et villégiateurs est amusante.
Je suis très fatigué ces derniers temps mais c’est voulu. Je n’ai pas vraiment arrêté depuis mon 100 miles du mois de Juin dans l’Utah. Je profite de cet été pour mettre du volume et du dénivelé. Je jongle entre très grosse fatigue musculaire, articulaire et mentale. Attention à ne pas tomber de l’autre côté de la montagne avec cet épuisement qui nous guette tous. Mais ma force c’est que je ne suis pas seul, mon amoureuse prend soin de moi et vous m’encouragez continuellement. « Keep going »
PS : OUPS, avant de publier ce texte j’oubliais de vous partager une expérience. Quand vous vous aspergez d’eau aux ravitaillements assurez-vous que dans les gobelets se trouve vraiment de l’eau. Du Moutain Dew dans les yeux ça pétille!!!